Mathieu Tazo est né et a grandi à Toulon. Après des débuts prometteurs dans le foot, il fait le choix de partir étudier en école de Commerce, à Paris. S’il travaille depuis dans le monde de la banque, il est aussi écrivain. Il a publié, cette année, son troisième roman. Le Varois de Caroll Gardens fait partie des 30 hommes mis en avant dans nos colonnes en ce « Mois de l’Homme ».
Chronique publiée sur le blog Christlbouquine le 20 octobre 2019
Le style de l’auteur est simple sans être simpliste, calqué sur le personnage très attachant de Rose. Le suspens est bien mené et nous tient en haleine jusqu’au bout, grâce à un rythme soutenu et aux rebondissements qui émaillent le récit. Entre histoires de manipulation et de vengeance, le récit prend parfois des allures de polar. Il démontre avec brio que rien ne sert jamais vraiment de leçon à l’humanité et que l’histoire n’est qu’une suite de malheureuses répétitions, alimentées par des haines tenaces.
Novembre 1942, Marseille et Toulon sous l’Occupation.
« Mademoiselle Rose, vous seule pouvez me dire comment est mort mon fils. Vous y étiez, vous, sur cette place de malheur. Vous pourriez reconnaître les visages. »
Rose est déterminée, jeune, tenace, ingénue et jolie. Elle cherche son amant. Et ne reconnaît pas les visages. Elle est témoin d’un crime : un résistant français et un officier allemand se sont battus au couteau. Qui a voulu tuer qui ? Personne ne le sait et Rose a retrouvé son amant mort.
Face à l’enquête menée à charge par une police sous influence et alors que le bruit des bottes allemandes retentit dans Marseille, Rose va dérouler le fil des événements qui ont conduit à cette bagarre mortelle pour remonter l’histoire des enfants et de leurs pères et révéler un épisode longtemps resté tabou de la Première Guerre mondiale.
Au nom des pères Mathieu Tazo1 (E00) Éditions Publilivre 359 pages 14,90 €
Dans « Au nom des pères », Mathieu Tazo livre une histoire qui nous fait entrer dans la grande Histoire ! Rose, l’héroïne, se trouve confrontée aux horreurs de la seconde guerre mondiale et porte un regard sur un passé encore plus ancien. (…) Si vous êtes fans de romans historiques, « Au nom des pères » vous plaira particulièrement. Mais l’intrigue reste intéressante à suivre. Ne serait-ce que pour comprendre que l’homme oublie vite son histoire ! Le devoir de mémoire est bien illustré par Mathieu Tazo. Il nous fait bien saisir que le mal peut revenir si l’on n’est pas prudent. Attention une période noire peut en cacher une autre !