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LLH : Quel livre lu dans votre adolescence vous a le plus touché et pourquoi ?
MT : Il s’agit plutôt d’un auteur, Albert Camus qui, à travers ses romans La Peste et L’Etranger m’a donné le goût de la lecture. Avant, je lisais peu, puis j’ai développé un plaisir prononcé pour les romans qui savaient mêler ambition du thème, intérêt de l’histoire et qualité d’écriture.
Après Albert Camus, j’ai découvert Mario Vargas Llosa, l’auteur péruvien dont j’ai lu plusieurs romans pendant un séjour de six mois au Pérou et le reste de l’oeuvre ensuite. J’ai particulièrement apprécié La guerre de la fin du monde et La ville et les chiens.
Puis vint ma période Robert Merle (La mort est mon métier, Malevil, L’Ile) et ses descriptions des comportement humains en situations extrêmes.
Enfin, il y a quelques années, j’ai découvert Sébastien Japrisot dont j’ai lu toute l’oeuvre. Il était un maître de l’enquête et du scénario, doté d’une écriture implacable bourrée d’humour.
J’ai lu de nombreux écrivains lors de ces vingt dernières années, mais ceux-là ont été mes plus fidèles compagnons de route.
LLH : En quoi ce livre a-t-il eu une influence sur votre désir d’écrire ?
MT : J’ai relu récemment La Peste et L’Étranger et j’y ai retrouvé tout ce qui, adolescent, m’avait plu : une histoire forte, une écriture limpide et élégante, des personnages qui luttent et surtout, la sensation agréable d’un goût qui reste en bouche, une fois la dernière page refermée.
Mon envie d’écrire est venue plus tard, vers mes trente ans mais j’ai toujours gardé en mémoire les romans de Camus.
LLH : Quelles sont vos dernières lectures coups de coeur ?
MT : J’ai découvert Romain Gary il y a bien des années et pourtant ce n’est que maintenant que je me pâme devant ses romans. La maturité sûrement !
J’ai lu La promesse de l’aube l’année dernière et je suis en train de terminer Les cerfs-volants. Tel un virtuose en piano, Romain Gary a de la magie dans les doigts. Ces deux romans sont des chefs-d’oeuvre.