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#Buzz : Interviews Actualité

Rencontre new yorkaise avec Mathieu TAZO

Interview par Sonia du blog littéraire Sonia boulimique des livres

Mathieu Tazo est un auteur français qui vit à NY depuis quelques années. Il a bien voulu répondre à quelques questions et je l’en remercie.

Un auteur (mort ou vivant) que vous souhaiteriez rencontrer ?
J’aurais aimé rencontrer Sébastien Japrisot, l’auteur d’ »Un long dimanche de fiançailles » et de l’ »Été meurtrier ». Il était un maître du scénario qui construisait ses romans comme des puzzles et dont l’écriture m’émerveille à chaque fois que je le lis. J’ai beaucoup étudié ses romans pour améliorer ma propre écriture. Et quand parfois j’ai une panne d’inspiration ou une fatigue, je relis un de ses livres et ça repart !

Votre recette de cuisine pour écrire :
Tout d’abord, inventer soi-même la recette que l’on veut cuisiner.
Ensuite, émonder un caractère principal, écosser des personnages secondaires, dégorger un thème, faire macérer un scénario, malaxer les dialogues, égrainer les descriptions. Faire mijoter à feu très doux, en remuant souvent. Laisser réduire puis reposer. Rectifier l’assaisonnement si nécessaire. Servir chaud.

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#Buzz : Au nom des pères

Interview sur le blog Jadorelalecture

Entretien par le 16 décembre sur le site Jadorelalecture.com

Qui êtes-vous en quelques mots ?
Je suis un auteur de romans (3 au compteur) de 42 ans, marié et père de deux filles de 5 et 7 ans. Nous vivons à New York, après quelques années à Londres. Je suis un grand fan de littérature, d’Histoire et de football ! J’ai joué au football au haut niveau quand j’étais plus jeune, puis la littérature a pris le dessus. J’ai grandi à Toulon, où je retourne régulièrement. Je suis très attaché à mon Sud natal, où je situe souvent l’action de mes romans. 

En 2014, j’ai publié « La dynamique des fluides« , puis « Un caillou dans la chaussure » en 2015. Et cette année, « Au nom des pères« , qui se déroule en novembre 1942 à Marseille et Toulon, à un moment-pivot de la guerre. Le roman raconte l’histoire d’amitié entre trois jeunes résistants français en remontant le fil de l’histoire jusqu’à leurs pères, soldats de la Première Guerre mondiale, pour tisser la filiation des haines et amitiés franco-allemandes. 

Quelle place occupe la lecture dans votre quotidien ?
Une place essentielle. Je lis le soir, au calme. Pendant la journée, je suis heureux de savoir qu’un livre m’attend, avec une histoire en suspens et des personnages en pause qui piaffent d’impatience que je réouvre le livre. Je me suis mis à lire beaucoup plus de romans quand j’ai commencé à écrire et plus j’écris, plus je lis. Et plus je lis, plus j’écris.  

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#Buzz : Au nom des pères

Interview dans le magazine Cité des Arts – Septembre 2019

Interview parue dans Cité des Arts le 9 septembre 2019

Roman «Au nom des pères» 

Entre l’écriture, sa vie de famille et ses impératifs professionnels aux Etats-Unis, Mathieu Tazo, auteur talentueux originaire de Toulon, a décidé de tout concilier en suivant ses envies. Il publiait en mai son troisième roman : « Au Nom Des Pères ». Un roman historique captivant qui se déroule dans le sud de la France.

Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire sur ce thème ?

C’est parti d’un constat assez banal. Les deux grandes guerres sont distantes de vingt à vingt-cinq ans. La première a provoqué la mort de presque vingt millions de personnes. On ne voulait plus revivre cela et pourtant, une génération plus tard, les enfants feront la seconde. C’est encore soixante millions de vies enlevées. Ce lien générationnel m’a amené à développer ce point de vue parents/enfants. En parallèle, j’avais envie d’aborder le point de vue de l’amitié. Je me suis aussi aperçu qu’à Marseille et Toulon, de nombreux événements en lien avec la guerre avaient eu lieu, comme la Rafle de Marseille et le sabordage de la flotte à Toulon.
(…)

Pourquoi utiliser le biais de l’amitié ?

L’amitié est mise à rude épreuve en période de guerre. Pourquoi cette seconde guerre mondiale… Pourquoi allemands et français ? S’agit-il d’une revanche de la première, qui elle-même serait une revanche de 1870 ? Ces guerres sont complexes, bien plus que les guerres napoléoniennes, elles s’intensifient par les enjeux politiques et économiques. Le conflit est une construction humaine, c’est un fondement de notre histoire et le processus se perpétue en instaurant une haine entre les peuples. Si cette création est possible, je me dis qu’il est possible également de la renverser et d’en donner la vision, plus discrète, d’une amitié qui naît et résiste à ces conflits. Un discret événement très peu connu, dans ce thème là de l’amitié, c’est la trève de la boue. Ce fut un sujet tabou pendant de nombreuses années, avec donc très peu d’informations dessus. Cela m’intéressait de le raconter.


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#Buzz : Interviews

Interview au Salon du livre de Paris 2016

Mars 2016, Salon du livre Paris 2016

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#Buzz : Interviews

Interview « Paroles d’Auteurs »

Interview publiée le 9 avril sur le site Paroles d’auteurs
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Quel est le premier livre que vous vous souvenez avoir lu ?
Je crains que le premier titre dont je me souvienne soit Ma vie comme un match de Michel Platini… enfant, passionné de football, je n’étais pas un lecteur assidu et il m’a fallu attendre la fin de l’adolescence pour connaître une improbable épiphanie littéraire avec À la recherche du temps perdu (Du côté de chez Swann) que j’ai dévoré malgré moi ; je l’ai tellement apprécié que je n’ai plus jamais osé lire du Proust ensuite, comme si ce plaisir inattendu devait conserver un caractère exceptionnel !

Vous avez eu une jeunesse sportive. Comment passe-t-on de footballeur de niveau national à auteur ?
Il y a un temps pour tout… Le football a été central jusqu’à mes 18 ans ; j’ai eu la chance de connaître le haut niveau en catégorie junior, ce fut exaltant et un bon apprentissage de la performance et de l’effort collectif.

Ensuite, j’ai donné la priorité à mes études et c’est seulement vers 25 ans que j’ai commencé à écrire, d’abord des nouvelles puis des romans. Mon premier roman a été publié presque dix ans plus tard, en 2014. Ce fut exaltant mais différemment. La joie est moins démonstrative dans l’écriture et l’effort plus solitaire !


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#Buzz : Interviews

Interview dans l’Impact par Fabrice Lo Piccolo

A l’occasion de la sortie de son second roman : « Un caillou dans la chaussure », Mathieu Tazo, auteur varois, était en séance de dédicaces à la Librairie Charlemagne de Toulon. Votre magazine préféré l’a rencontré.

Lien vers l’interview sur limpact.fr

Propos recueillis par Fabrice Lo Piccolo

Mathieu, comment décririez-vous votre roman à nos lecteurs ?
Il s’agit d’un roman noir sous le soleil provençal, sur la responsabilité d’un homme qui porte en lui un événement dramatique de son passé et qui se voit offrir la possibilité de l’assumer. Mais cette responsabilité n’est pas neutre quand on est fils, mari et père et que les conséquences peuvent être lourdes à assumer pour soi et pour les siens.
Après vingt-cinq ans d’absence, Samuel Marion quitte Paris pour revenir vivre auprès de sa mère à Barjance, ce village du Haut-Var plein des souvenirs heureux de son enfance. Il décide d’en devenir le maire, un maire ambitieux qui remettra cette bourgade isolée sur le chemin de la modernité.
Mais le gendarme du village profite de l’élection du nouveau maire pour rouvrir l’enquête sur le meurtre resté inexpliqué de son père en 1989, poussant alors Samuel Marion vers le piège de ses propres contradictions, entre souvenirs périmés et faux-semblants assumés.
Car l’assassin, c’est lui et l’événement extraordinaire d’une vie ordinaire ressort enfin, tel un caillou hérité d’un passé trouble qui fait boiter son auteur.

Le roman se déroule à Barjance, village « imaginaire » du Var, votre personnage a le même âge que vous : quelle est la part de biographie et la part de fiction dans cette œuvre ?
La part de biographie porte sur le village et celle de fiction sur les personnages et les événements. Le village de Barjance est inspiré de Comps-sur-Artuby, dans le Haut-Var, où ma famille est établie depuis plusieurs générations et où j’ai passé toutes mes vacances d’enfant et d’adolescent. Depuis la sortie du roman, plusieurs Compsois m’ont d’ailleurs dit qu’ils avaient bien reconnu leur village !
Ensuite, le roman est écrit à la première personne et le narrateur est un homme de mon âge, père de famille. On pourrait donc croire qu’il y a beaucoup de moi dans Samuel Marion mais ce n’est pas le cas?! Cependant, j’ai essayé de me mettre à sa place et de réfléchir comme lui, en cherchant à montrer sa résolution à sortir d’une contradiction qu’il avait créée.

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Quels messages souhaitez-vous faire passer à travers la réflexion de Samuel, qui semble vivre « la crise de la quarantaine » ?
Les décisions que l’on prend et la hauteur de leur enjeu sont un bon révélateur de notre véritable valeur morale. Les réflexions que Samuel Marion égrène au fur et à mesure du récit montrent de quel bois il est fait alors qu’il est confronté au choix le plus dur.
Samuel Marion est un personnage chez qui tout relève de la plus parfaite banalité mais qui ne l’est pas, malheureusement pour lui. Personne ne peut dire qu’il est fier de tout ce qu’il a fait, on a tous en nous quelques petits secrets qu’on garde bien enfouis. Dans le cas de Samuel Marion, ce secret du passé est poussé à son paroxysme car il s’agit d’un meurtre qu’il a la possibilité d’assumer. Mais ce choix s’inscrit dans un contexte dans lequel on peut tous se retrouver (espoir d’avenir, protection de sa famille, envie de reconnaissance et de réalisation, amour contrarié… ) et qui pèse souvent plus lourd dans la décision que la morale du bien.

Tout comme votre premier roman « La dynamique des fluides », « Un caillou dans la chaussure » se déroule sur fond d’enquête, pourquoi ajouter cet élément à vos récits ?
Je souhaite en effet que l’intrigue du roman se noue autour d’une enquête car cela apporte un fil conducteur et une tension à même de faire progresser le récit. La mort est la grande affaire de la vie et quand elle est donnée par quelqu’un, on touche au cœur de ce que l’homme peut faire de pire. Suivre les progrès d’une enquête sur un meurtre me permet ainsi de centrer l’histoire sur un enjeu fort. A ce titre, je suis un grand admirateur de Sébastien Japrisot (La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil, L’Eté meurtrier…) qui était passé maître dans l’art de l’enquête et du scénario à énigmes, à l’écriture implacable, bourrée d’humour. Il est l’auteur qui m’inspire le plus.

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Un auteur français à New York !

Mathieu-Tazo-620x350L’interview Big Apple de Paris New York TV (26 mai 2014)
Mathieu Tazo est un jeune écrivain français installé à New York. Il vient de publier « La Dynamique des fluides », aux éditions Daphnis et Chloé en mars dernier. Sa vie à Manhattan, ses bonnes adresses littéraires, ses coups de cœur… Aurélie Comas de Paris New York TV l’a interviewé !

Bonjour Mathieu, depuis combien de temps vis-tu à New York ?

Je vis à New York depuis près de cinq ans, après avoir vécu à Paris et grandi en Provence. J’ai 37 ans, je suis marié et père d’une petite fille de deux ans. Je viens de publier « La Dynamique des Fluides« , qui raconte l’évolution de frères jumeaux qui, enfants, subissent un grave traumatisme émotionnel. Le roman s’ouvre sur un accident en 1989 : sur le vol 811 d’United Airlines entre Honolulu et Auckland, neuf passagers sont happés par l’ouverture d’une porte à l’avant de l’appareil. Vingt ans plus tard, deux frères rescapés de l’accident mais orphelins depuis, Théodore et Dimitri, se mettent en quête de vérité et d’explication sur le drame de leur enfance. Je me suis demandé s’ils évolueraient de la même manière et garderaient les mêmes cicatrices de leur passé. Et je voulais voir comment deux lignes a priori parallèles pouvaient diverger sous le poids d’événements pourtant identiques.

La ville de New York, a-t-elle d’une manière ou d’une autre, influencé ton écriture ?

NYCC’est à New York que j’ai écrit mon roman et j’ai nécessairement été influencé par ma vie ici. Notamment par l‘attitude décomplexée des New-Yorkais qui aiment entreprendre et créer, avec une confiance en soi et une approche positive qui forcent mon admiration ! Par ailleurs, j’ai situé une partie de l’action aux États Unis, non pas à New York mais dans le Nevada, où vit un des personnages du roman qui est inspiré d’une personne réelle, le pilote d’avion qui a réussi à atterrir en 1989 dans des conditions invraisemblables telles que décrites dans le livre.

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Interview dans 20 Minutes

 Interview publiée le 20 mars 2014 sur 20minutes.fr

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1) Qui êtes-vous ? !
Comme il est toujours difficile de se décrire soi-même, je m’en remettrais à cette description de Sébastien Japrisot dans Compartiment tueurs :
« Il avait la réputation d’un type qui n’avale pas ses dents quand on lui tape sur l’épaule par derrière, un type calme.»
Je ne sais pas si cette phrase me décrit, mais je l’aime bien !

2) Quel est le thème central de ce livre ?
La Dynamique des Fluides traite principalement des cicatrices que l’on porte en soi et de la trace que dessine leur sillon sur notre peau et dans notre âme.
«Le souvenir commence avec la cicatrice» a écrit Alain dans Propos sur l’éducation. Et cette cicatrice, apparente ou non, est le point commun des personnages du roman dont la liberté d’action est inconsciemment entravée par sa profondeur.
Le roman explore également les liens de gémellité et les trajectoires différentes que peuvent emprunter deux êtres semblables. Comment deux droites parallèles en viennent-elles à diverger sous le poids des événements ?

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Pendant leur voyage vers la Russie, Angie cherche à comprendre qui peut bien en vouloir à Théodore :
« – Qui ils ?
Théodore donne un coup sur le banc avec le plat de la main.
– Ceux qui nous font croire qu’on est libre, je ne sais pas moi, eux, les autres ! (…)
– Les méchants, c’est ça ?
– Mes recherches mathématiques pourraient révolutionner la compréhension de la dynamique des fluides. Je les gêne forcément.
Il reprend sa respiration, Angie essaie d’en placer une, mais il lève la main, il n’a pas fini.
– Je suis un élément incontrôlable, qui sort de cet ordinaire aseptisé qui convient à la gestion hypnotique des masses lobotomisées. Voilà. »
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Il serait une musique mélodieuse, aux paroles sérieuses mais chantées avec légèreté, une chanson de Renaud, Dès que le vent soufflera par exemple, pour son ton et son rythme.

5) Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Je prends beaucoup de plaisir à façonner mes histoires et j’espère que mes lecteurs en prennent autant à les lire.
J’écris pour le plaisir de faire vivre des personnages qui sont tous un peu de chacun d’entre nous, pour la curiosité de voir où me mènera le scénario, pour l’émotion d’une formule agréable et la déception d’un paragraphe raté qu’il faut reprendre.
Et puis, si un des lecteurs connaît la solution des équations de la dynamique des fluides, je suis intéressé !
Lire l’interview sur 20minutes.fr