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#Buzz : Au nom des pères

Interview dans le magazine Cité des Arts – Septembre 2019

Interview parue dans Cité des Arts le 9 septembre 2019

Roman «Au nom des pères» 

Entre l’écriture, sa vie de famille et ses impératifs professionnels aux Etats-Unis, Mathieu Tazo, auteur talentueux originaire de Toulon, a décidé de tout concilier en suivant ses envies. Il publiait en mai son troisième roman : « Au Nom Des Pères ». Un roman historique captivant qui se déroule dans le sud de la France.

Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire sur ce thème ?

C’est parti d’un constat assez banal. Les deux grandes guerres sont distantes de vingt à vingt-cinq ans. La première a provoqué la mort de presque vingt millions de personnes. On ne voulait plus revivre cela et pourtant, une génération plus tard, les enfants feront la seconde. C’est encore soixante millions de vies enlevées. Ce lien générationnel m’a amené à développer ce point de vue parents/enfants. En parallèle, j’avais envie d’aborder le point de vue de l’amitié. Je me suis aussi aperçu qu’à Marseille et Toulon, de nombreux événements en lien avec la guerre avaient eu lieu, comme la Rafle de Marseille et le sabordage de la flotte à Toulon.
(…)

Pourquoi utiliser le biais de l’amitié ?

L’amitié est mise à rude épreuve en période de guerre. Pourquoi cette seconde guerre mondiale… Pourquoi allemands et français ? S’agit-il d’une revanche de la première, qui elle-même serait une revanche de 1870 ? Ces guerres sont complexes, bien plus que les guerres napoléoniennes, elles s’intensifient par les enjeux politiques et économiques. Le conflit est une construction humaine, c’est un fondement de notre histoire et le processus se perpétue en instaurant une haine entre les peuples. Si cette création est possible, je me dis qu’il est possible également de la renverser et d’en donner la vision, plus discrète, d’une amitié qui naît et résiste à ces conflits. Un discret événement très peu connu, dans ce thème là de l’amitié, c’est la trève de la boue. Ce fut un sujet tabou pendant de nombreuses années, avec donc très peu d’informations dessus. Cela m’intéressait de le raconter.


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