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#Buzz : Au nom des pères

Chronique de Christlbouquine

Chronique publiée sur le blog Christlbouquine le 20 octobre 2019

Le style de l’auteur est simple sans être simpliste, calqué sur le personnage très attachant de Rose. Le suspens est bien mené et nous tient en haleine jusqu’au bout, grâce à un rythme soutenu et aux rebondissements qui émaillent le récit.
Entre histoires de manipulation et de vengeance, le récit prend parfois des allures de polar.
Il démontre avec brio que rien ne sert jamais vraiment de leçon à l’humanité et que l’histoire n’est qu’une suite de malheureuses répétitions, alimentées par des haines tenaces.

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#Buzz : Un Caillou dans la chaussure

Blog de Anne-Véronique Herter : « Une histoire haletante, une enquête efficace »

Chronique parue sur le blog de Anne-Véronique Herter, le 7 février 2016.

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Charlemagne livresVoilà un roman qui se déguste comme un rosé au soleil : quand on le commence, on prend son temps, on le goûte doucement, on le savoure. Puis on en verse un deuxième verre pour être sûr, et sans s’en rendre compte, on a fini la bouteille. L’air de rien. Et on est bien. J’étais bien avec cette histoire.

(…)

Quand il s’agit d’un premier roman, il est possible d’imaginer que c’est un coup de chance, mais au deuxième, je suis certaine que c’est une signature. Mathieu Tazo est très doué pour tenir le suspens, jouer avec le rythme, et nos nerfs, et nous faire aimer un meurtrier. Car depuis le début on le sait, notre héros est un assassin, il le dit rapidement. Il n’est pas question de l’en excuser, et pourtant je voulais le comprendre. Samuel Marion, initialement maladroit devient doué. Très doué et fini par gagner en épaisseur.

Une histoire haletante, une enquête efficace et des rebondissements qui tiennent la partition jusqu’au bout.

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Chronique : La mort est mon métier (Robert Merle)

Chronique publiée sur le webzine littéraire L’Ivre de Lire


 

Robert-Merle-La-mort-est-mon-metierDans tous ses romans, Robert Merle maîtrise à merveille l’étude des comportements humains en situation extrême où, bien souvent, l’égoïsme et la fierté dominent.

Il atteint un summum de réalisme avec « La mort est mon métier », qui raconte la vie de Rudolf Hoess (renommé Rudolf Lang), commandant du camp d’Auschwitz, de son enfance jusqu’à sa condamnation. Au « sommet » de sa carrière, son « métier » est de tuer des Juifs. L’objectif est chiffré, 500 000 unités par an, et la concurrence des autres camps le force à devenir très créatif.

Le portrait de Rudolph Hoess est glaçant et pose des questions primordiales : était-ce un homme faible qui a subi la pression d’un contexte? Etait-il seulement motivé par les perspectives de carrière au sein de l’Etat Nazi, par les félicitations de ses supérieurs sur son sens de l’organisation, son efficacité, sa conscience professionnelle? Etait-ce seulement un métier qu’il essayait de faire de son mieux, encouragé par des promotions rapides?
Il n’était pas un idéologue du Nazisme, pas fou, ni révolté mais juste terriblement normal et cette normalité révèle ce que l’être humain a de pire en lui : la capacité de devenir un monstre sous son visage le plus dérangeant, celui de la banalité du mal.

Dans Madrapour, Robert Merle écrit : « Douter, ce n’est pas s’installer dans l’incertitude; c’est nourrir, l’une après l’autre, deux certitudes contradictoires. » La capacité de douter est la nature même d’une raison qui s’affirme mais Rudolph Hoess ne s’affirme jamais, totalement soumis à sa hiérarchie et s’empêchant de penser aux actes qu’il accomplit.

Robert Merle a publié ce roman en 1952 puis a ajouté une préface en 1972 dont l’extrait suivant résume bien le paradoxe cruel qu’ont représenté ces nombreux subalternes de l’Etat Nazi : « Il y eu sous le nazisme des centaines, des milliers, de Rudolf Lang, moraux à l’intérieur de l’immoralité, consciencieux sans conscience, petits cadres que leur sérieux et leurs « mérites » portaient aux plus hauts emplois. Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l’impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l’ordre, par respect pour l’Etat. Bref, en homme de devoir : et c’est en cela justement qu’il est monstrueux. »

J’ai lu peu de livres comme celui-ci, passionnant et brillant mais surtout nécessaire, qui force à une réflexion désagréable sur soi-même : moi, qui suis horrifié par les crimes des nazis, horrifié par la solution finale, qui me demande comment l’homme a pu atteindre ce sommet d’inhumanité, quel homme aurai-je été dans un autre contexte ? Le contexte créé par une époque de crise, par l’effet d’une dynamique initiée par un leader, par un système dont la vue globale n’apparaît qu’à un petit nombre n’est pas qu’une toile de fond sans impact mais bien une force génératrice de comportements déviants pour un Rudolf Hoess qui y a vu son intérêt personnel à servir la cause nazi. Et c’est finalement ce qui fait le plus peur.

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Chronique : La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil (Sébastien Japrisot)

Chronique publiée sur le webzine littéraire L’Ivre de Lire 


 

dameauto« D’autres se tairont pour ne pas avoir d’histoires » écrivait Sébastien Japrisot. Lui ne s’est pas tu et au lieu d’avoir des histoires, il en a raconté, et des bien ficelées en plus.

Lire du Japrisot, c’est être pris par la main pour un voyage dans un labyrinthe. Tout est important, tout est à sa place, rien ne se devine. Voici un maître du scénario qui manipule chaque personnage avec le plaisir enfantin d’un grand plaisantin. On rit en lisant ses romans, en tout cas, moi je ris beaucoup.

Ecrit en 1966, La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil est un roman policier déconstruit comme un puzzle que l’on sort de sa boîte. On y suit les pérégrinations de Dany Longo, belle, blonde, myope, « vingt-six ans pour l’état civil, onze ou douze pour l’âge mental » (c’est elle qui le dit) qui se débat dans une angoisse grandissante pour réassembler les pièces de sa vie et donner une cohérence à la vérité. D’ordinaire, un roman policier est policier. Ici, il est d’abord roman.

Employée dans une agence de publicité parisienne, Dany vit une existence désespéramment ordinaire. Elle n’a jamais vu la mer. Lors du week-end du 14 juillet, alors qu’elle vient d’accompagner son patron et sa femme (sa meilleure amie) à l’aéroport d’Orly au volant de leur belle décapotable Ford Thunderbird, lui vient l’envie subite de continuer sa route vers le Sud.
Dans une station-service de Fontainebleau, elle se fait agresser par un inconnu qui, sans raison, lui écrase la main gauche. Un peu plus loin, on la reconnaît alors qu’elle n’est jamais passée par là de sa vie. Le lecteur hésite : est-elle folle ? Une menteuse ? Le road trip continue et les ennuis aussi. Dany descend vers le Sud comme on descend en enfer et nous sommes assis à côté d’elle dans la voiture, déchiffrant les événements avec le même regard de myope que la conductrice. Dany se sent traquée, elle doute d’elle-même, toujours sur le fil, mais animée d’une persévérance salutaire. A chaque page, nous voulons l’abandonner à ses problèmes. Mais une curiosité grandissante scelle notre solidarité.

Le roman n’oublie pas d’être policier : un cadavre apparaîtra dans le coffre, un mystérieux jeune homme s’imposera dans la voiture et Dany verra la mer. Mais qui est le coupable et quel est le scenario du crime ? L’art d’un bon policier est de conserver le suspense jusqu’au bout. La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil est un excellent policier qui repose sur la personnalité ambiguë de son personnage principal et une construction habile de l’histoire. Il est également porté par le style de conteur inégalé de Sébastien Japrisot.

Un roman que j’ai déjà lu deux fois. Et que je relirai.

 

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#Buzz : La Dynamique des fluides

blog L’antre de Spleen la jeune : "Un roman incroyablement humain."

Article publié sur le blog ‘L’antre de Spleen la jeune‘ le 4 mai 2014

Jon à NYC« Nouvelle livraison faite par les Editions Daphnis et Chloé. Jeune et prometteuse. Aujourd’hui, c’est avec La Dynamique des fluides que je voyage. Premier roman de Mathieu Tazo. Pour me convaincre, il ne me fallait que lire la quatrième de couverture du roman. On me promettait de la science, un peu de complot et surtout l’histoire de deux frères. Et moi, les histoires familiales, ca m’a toujours vachement botté. »

« La Dynamique des fluides est un roman incroyablement humain. C’est un roman qui malgré son sujet ne tombe pas dans le pathos et on peut remercier l’auteur pour cette prouesse. Je sors convaincue de cette lecture et vous invite à y entrer que vous soyez intéressés par les romans abordant les thèmes familiaux comme par les romans réalistes. Mathieu Tazo mérite d’être connu. »

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#Buzz : La Dynamique des fluides

« Une très belle découverte! » (Blog Carpe Diem)

Publiée le 4 mars 2014 sur le blog littéraire de Carpe Diem 

Olivier au Grand-Bornand(…) L’auteur réussit à nous plonger dans un rythme d’alternance entre la vie de Dimitrie et celle de Théodore, de manière très fluide et addictive.

J’ai plus été touchée par Théodore, différent de Dimitri, qui se révèle à nous et ce, malgré de grosses difficultés. D’ailleurs Dimitri s’efface pour laisser la place à son frère.

(…) La fin du livre est admirable! L’auteur a une idée de génie pour faire exploser la vérité… et quelles femmes extraordinaires que sont Lou et Angie!

Mention spéciale pour Mathieu Tazo qui signe avec La Dynamique des fluides son premier roman.

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