NOUVEAU ROMAN
A New York, Lazare Bowden a un mĂ©tier singulier. Acteur de la vie privĂ©e, il est payĂ© pour combler lâabsence dâun compagnon, dâun fils ou dâun pĂšre. Alors quâil sâapprĂȘte Ă quitter la ville pour Ă©chapper Ă ses rĂŽles et vivre enfin sa propre vie, Jade entre dans sa voiture, le confondant avec son chauffeur Uber. Lazare se prend au jeu et dĂ©cide de la conduire jusquâĂ son pĂšre mourant.
En chemin, Lazare est appelĂ© pour aller chercher Swann, son fils adolescent, et Gloria, sa mĂšre hippie que la maladie dâAlzheimer renvoie cinquante ans plus tĂŽt, au matin du festival de musique de Woodstock oĂč elle avait chantĂ© en ouverture. PersuadĂ©e dâavoir vingt ans de nouveau, enthousiaste et idĂ©aliste, elle est impatiente de se rendre au festival. Cette famille composĂ©e nâaura alors plus quâun objectif : faire de nouveau chanter Gloria sur la scĂšne de Woodstock, lors des festivitĂ©s du cinquantenaire. Et revoir Jimi Hendrix aussi. Un _Road Trip_ plein de rebondissements sur les routes de lâĂtat de New-York, pour rattraper le temps et les espoirs de lâutopie hippie et confronter les illusions passĂ©es Ă la rĂ©alitĂ© dâaujourdâhui.
Un regard aiguisé, tendre et souvent drÎle sur les idéaux, la liberté et la jeunesse retrouvée.
Commander Voir le site de l’Ă©diteur« Au nom des pĂšres, l’Histoire ne se rĂ©pĂštera pas. »
Novembre 1942, Marseille et Toulon sous l’Occupation.
De l’invasion de la zone libre au sabordage de la flotte française, le roman dĂ©roule une histoire d’amitiĂ© entre trois jeunes rĂ©sistants français et remonte le fil de l’histoire jusqu’Ă leurs pĂšres, soldats de la PremiĂšre Guerre mondiale, pour tisser la filiation des haines et amitiĂ©s franco-allemandes.
â   Mademoiselle Rose, vous seule pouvez me dire comment est mort mon fils. Vous y Ă©tiez, vous, sur cette place de malheur. Vous pourriez reconnaĂźtre les visages.Â
Rose est dĂ©terminĂ©e, jeune, tenace, ingĂ©nue et jolie. Elle cherche son amant. Et ne reconnaĂźt pas les visages. Elle est tĂ©moin dâun crime : un rĂ©sistant français et un officier allemand se sont battus au couteau. Qui a voulu tuer qui ? Personne ne le sait et Rose a retrouvĂ© son amant mort.
Face Ă lâenquĂȘte menĂ©e Ă charge par une police sous influence et alors que le bruit des bottes allemandes retentit dans Marseille, Rose va dĂ©rouler le fil des Ă©vĂ©nements qui ont conduit Ă cette bagarre mortelle pour remonter lâhistoire des enfants et de leurs pĂšres et rĂ©vĂ©ler un Ă©pisode longtemps restĂ© tabou de la PremiĂšre Guerre mondiale.
« Prisonnier de mon passĂ©, je suis lâassassin et lâenquĂȘteur, la proie et le chasseur, lâamant trompĂ© et le mari fautif. »
AprĂšs vingt-cinq ans dâabsence et sous la contrainte dâĂ©vĂ©nements malheureux, Samuel Marion dĂ©cide de quitter Paris pour revenir vivre auprĂšs de sa mĂšre Ă Barjance, ce village provençal plein des souvenirs heureux de son enfance. Il dĂ©cide alors dâen devenir le maire, un maire ambitieux qui remettra ce village isolĂ© sur le chemin de la modernitĂ©.
Pendant la campagne municipale, Samuel Marion se laisse surprendre par le gendarme du village qui sollicite son aide pour la rĂ©ouverture de lâenquĂȘte sur le meurtre, restĂ© inexpliquĂ©, de son pĂšre en 1989. Pour assurer son Ă©lection, Samuel Marion soutient cette demande populaire et promet, dans une vibrante dĂ©claration, de faire toute la lumiĂšre sur ce drame sordide qui vola son pĂšre Ă un enfant, de refermer une blessure jamais cicatrisĂ©e et de piocher dans le passĂ© les graines de la rĂ©conciliation.
Il est Ă©lu maire et lâenquĂȘte va reprendre, le poussant alors, entre souvenirs pĂ©rimĂ©s et faux-semblants assumĂ©s, vers le piĂšge de ses propres contradictions. Car lâassassin, câest lui et lâĂ©vĂ©nement extraordinaire dâune vie ordinaire ressort enfin, tel un caillou hĂ©ritĂ© dâun passĂ© trouble qui fait boiter son auteur.
« Je me revois gamin avant cet Ă©tĂ© 1989, avant que je nâemprunte cette fausse route que je parcours depuis, et je peux dire sans aucun doute que jâai Ă©tĂ© heureux pendant quinze ans, et que quinze ans valent bien une vie Ă ressasser ensuite ce bonheur pĂ©rimĂ©. »
« Turbulences pendant lâenfance, tumultes Ă lâĂąge adulte. »
1989 : vol 811 dâUnited Airlines entre Honolulu et Auckland, neuf passagers sont happĂ©s par lâouverture dâune porte Ă lâavant de lâappareil.
Vingt ans plus tard, ThĂ©odore est un mathĂ©maticien reclus et obsessionnel qui consacre sa vie Ă rĂ©soudre le mystĂšre de la dynamique des fluides. Dimitri est un Ă©crivain charmeur Ă la notoriĂ©tĂ© naissante, qui court dâune Ă©mission Ă lâautre pour y prĂ©senter son roman Ă succĂšs. ThĂ©odore et Dimitri sont jumeaux, incompatibles mais unis par le drame de leur enfance.
Un soir de tempĂȘte oĂč son passĂ© resurgit, Dimitri disparaĂźt dans des conditions Ă©tranges, laissant livrĂ© Ă lui-mĂȘme un frĂšre asocial et sans ressource. Dâune indiffĂ©rence initiale, ThĂ©odore voit pourtant son instinct fraternel se raviver face aux rĂ©vĂ©lations de MĂ©dia 3 sur la disparition de Dimitri.
Dâun mensonge Ă une chimĂšre, dâun traumatisme Ă une cicatrice, les jumeaux vont alors chercher Ă renouer les fils arrachĂ©s de leur vie, avec, en filigrane, cette interrogation : quelle est la part irrĂ©ductible dâhumanitĂ© qui subsiste quand on a tout enlevĂ© ?
Sur fond dâĂ©nigme scientifique et de manipulation mĂ©diatique, une enquĂȘte Ă©pique de Paris Ă Saint-PĂ©tersbourg, menĂ©e par des personnages Ă©voluant entre « la crasse et la beautĂ©, la peur et lâespoir. »
« Puisque nous y sommes lĂ , sur le rebord de la fenĂȘtre qui plonge dans le vide, dites-nous donc : dâoĂč va venir le salut ? »
Roman primé au Prix Tangente des Lycéens 2017.
NĂ© Ă Toulon en 1977, mon parcours est la somme de plusieurs expĂ©riences trĂšs diverses. Mes vingt premiĂšres annĂ©es ont Ă©tĂ© sportives, en Provence, oĂč jâai pratiquĂ© le football au plus haut niveau national junior, dans le club de Toulon.
Puis jâai Ă©tĂ© diplĂŽmĂ© de lâEssec et jâai commencĂ© ma carriĂšre professionnelle Ă Paris, carriĂšre qui a ensuite pris une tournure internationale puisque je vis Ă New York, aprĂšs avoir vĂ©cu Ă Londres, avec ma femme et mes deux filles.
Je suis venu Ă lâĂ©criture tout simplement parce que jâaimais inventer des histoires et apprĂ©ciais lire des romans Ă intrigues. Jâai donc voulu rĂ©diger mes propres rĂ©cits et les partager avec des lecteurs.
Ăcrire occupe aujourdâhui une place importante dans ma semaine, câest le moment pour moi de quitter le monde en dur pour me plonger dans un monde fictionnel qui prend lâapparence de la rĂ©alitĂ© mais a le goĂ»t de lâimaginaire.
Quel est le premier livre que vous vous souvenez avoir lu ?
Je crains que le premier titre dont je me souvienne soit Ma vie comme un match de Michel Platini⊠enfant, passionnĂ© de football, je nâĂ©tais pas un lecteur assidu et il mâa fallu attendre la fin de lâadolescence pour connaĂźtre une improbable Ă©piphanie littĂ©raire avec à la recherche du temps perdu (Du cĂŽtĂ© de chez Swann) que jâai dĂ©vorĂ© malgrĂ© moi ; je lâai tellement apprĂ©ciĂ© que je nâai plus jamais osĂ© lire du Proust ensuite, comme si ce plaisir inattendu devait conserver un caractĂšre exceptionnel !
Vous avez eu une jeunesse sportive. Comment passe-t-on de footballeur de niveau national Ă auteur ?
Il y a un temps pour tout⊠Le football a Ă©tĂ© central jusquâĂ mes 18 ans ; jâai eu la chance de connaĂźtre le haut niveau en catĂ©gorie junior, ce fut exaltant et un bon apprentissage de la performance et de lâeffort collectif.
Ensuite, jâai donnĂ© la prioritĂ© Ă mes Ă©tudes et câest seulement vers 25 ans que jâai commencĂ© Ă Ă©crire, dâabord des nouvelles puis des romans. Mon premier roman a Ă©tĂ© publiĂ© presque dix ans plus tard, en 2014. Ce fut exaltant mais diffĂ©remment. La joie est moins dĂ©monstrative dans lâĂ©criture et lâeffort plus solitaire !
Lâenvie dâĂ©crire non assouvie peut-elle ĂȘtre un caillou dans la chaussure de lâauteur en herbe ?
Oui ! Je sentais bien que je marchais sur quelque chose depuis longtemps⊠mais je ne savais pas comment mây prendre pour le faire ressortir. Je me suis alors inscrit Ă un atelier dâĂ©criture Ă Paris et jâai commencĂ© Ă Ă©crire mes premiĂšres histoires en parallĂšle.
Jâai craint de laisser passer une occasion Ă jamais si je ne mây mettais pas sĂ©rieusement, alors je mây suis mis ! Et le plaisir est venu de cette libertĂ© de crĂ©er des histoires et de les partager.
Pensez-vous quâil faille ĂȘtre un grand lecteur pour ĂȘtre un bon auteur ?
Je pense en effet que lâĂ©criture se nourrit des lectures et quâil est difficile dâĂ©crire un roman sans en lire rĂ©guliĂšrement. Dans mon cas, je me concentre surtout sur les auteurs qui mâinspirent, soit par leur style, soit par lâhistoire quâils racontent. Et quand les deux se rejoignent, comme chez SĂ©bastien Japrisot par exemple, je relis chaque roman plusieurs fois !
Comment se sont passés vos premiers contacts avec votre éditeur ?
La maison dâĂ©dition Daphnis et ChloĂ© se lançait au moment oĂč jâai Ă©tĂ© en contact avec son Ă©ditrice pour mon premier roman La dynamique des fluides, et jâai aimĂ© participer Ă la naissance de cette maison. CâĂ©tait lâaventure car elle nâavait encore publiĂ© aucun roman au moment oĂč nous avons signĂ© le contrat dâĂ©dition. Tout se mettait en place, autour dâune ligne Ă©ditoriale et dâune identitĂ© visuelle bien Ă elle. Trois ans aprĂšs, elle compte une vingtaine de romans publiĂ©s, dont les deux miens.
Sort le premier roman, La dynamique des fluides. Accepte-t-on facilement les critiques Ă ce moment particulier de la vie dâun auteur ?
Publier un roman revient Ă sâexposer et Ă soumettre Ă lâavis de tous un texte qui porte une part de soi et une quantitĂ© inavouable dâheures de travail. Et quand il sâagit de son premier roman, la confiance peut vite ĂȘtre Ă©branlĂ©e par les critiques. Je prĂ©fĂšre les compliments bien sĂ»r mais jâaccepte volontiers les critiques argumentĂ©es. Je me souviens notamment avoir fiĂšrement partagĂ© mon premier roman avec mon professeur de français du lycĂ©e et lui avoir demandĂ© son avis. Il mâa renvoyĂ© une fiche de lecture dĂ©taillĂ©e, sans concession, basĂ©e sur une rigoureuse analyse de lâhistoire et de ses personnages, qui mâa beaucoup aidĂ© au moment de rĂ©diger mon deuxiĂšme roman !
La vie dâauteur est une drĂŽle de vie. Avez-vous une anecdote amusante Ă nous raconter ?
Lors dâune sĂ©ance de signature pour Un caillou dans la chaussure dans une librairie du Sud de la France, un homme hĂ©sitait Ă venir me voir. Il faisait semblant de regarder dâautres livres, lançant quelques coups dâĆil curieux, puis il sâest approchĂ©, timide, et on a engagĂ© la conversation. Il mâest rapidement apparu quâil nâĂ©tait guĂšre intĂ©ressĂ© par mon roman mais avait plutĂŽt besoin de parler de lui, de sa vie (peu banale), de son Ćuvre (des Ă©crits non publiĂ©s), de ses amours (tristes) et de sa santĂ© dĂ©faillante. Une heure plus tard, lorsque le monologue sâest tari, une gĂȘne sâest installĂ©e : il lui fallait partir, un RDV quelque part et nous nâavions toujours pas parlĂ© de mon roman quâil tenait entre ses mains. Il cherchait maintenant Ă sâĂ©chapper, pris dans le propre piĂšge de sa bavardise, et sâen est sorti par une superbe pirouette : « Je pars en Bretagne en vacances la semaine prochaine. Si je le trouve lĂ -bas, je vous promets, je le prendrai. » Il a reposĂ© le livre et est parti.
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
Les racines du ciel. Une Ćuvre magnifique comme sait les Ă©crire Romain Gary. Un roman Ă©cologique avant lâheure oĂč un homme seul se lance dans la protection des Ă©lĂ©phants dans lâAfrique colonisĂ©e et oĂč lâauteur, au-delĂ des Ă©lĂ©phants, Ă©voque la protection dâune certaine idĂ©e de lâhomme.
Jâai commencĂ© Ă lire Romain Gary il y a deux ans seulement et, vu sa bibliographie, je sais que jâai devant moi de nombreuses annĂ©es de bonheur littĂ©raire !